Technicienne qualité packaging chez L’Oréal pendant 28 ans, Esther Portugais a toujours rêvé d’accomplir des missions dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail. Afin de se remettre à niveau, elle a décidé de passer par la case DAEU.
Esther Portugais, dans son bureau à UPCité.
Pourquoi passer par le DAEU ?
Esther est depuis trop longtemps dans la vie active et ne se sent pas apte à se remettre de but en blanc dans les études. Elle n’a pas le temps ni les moyens de faire trois ans de licence. Elle doit donc trouver les bonnes solutions pour raccourcir le temps de sa formation.
Après un an de mûre réflexion, de calculs financiers et de prises de renseignements, sa décision est prise. Pour pouvoir atteindre son objectif et changer de cap professionnel, elle doit passer par le DAEU pour se remettre à niveau. Pas simple de reprendre ses études à plus de 40 ans. Mais elle a décidé de se donner les moyens.
La reprise d’études d’Esther
Esther a tout étudié minutieusement. À 47 ans, elle débute en parallèle le DAEU et une VAE pour atteindre le niveau qui lui permettra d’intégrer formation qu’elle vise. Le DAEU lui remet le pied à l’étrier et la VAE lui donne le niveau requis pour pouvoir intégrer l’année suivante la 3e année de la licence professionnelle qu’elle a choisie « LP Qualité, hygiène, santé, sécurité et management des risques ». Elle n’a pas le droit à l’erreur !
Elle suit donc son DAEU à l’Université Paris Descartes en 2015-2016 (avant la fusion). Et n’ayant pas trouvé la licence qu’elle souhaitait sur place, elle suit ensuite les enseignements dans une autre université, tout en effectuant son stage en alternance à Descartes.
Et aujourd’hui ?
« Aujourd’hui, dit-elle, je suis réellement ingénieure de prévention des risques à 100% au pôle prévention et sécurité au travail d’UPCité, responsable d’un petit site, et référente sur la veille réglementaire. J’ai perdu 30% de salaire par rapport à mon ancienne vie, mais j’ai gagné en qualité de vie ! Ça n’a pas de prix ! ».
La reprise d’études, c’est difficile ?
Le témoignage d’Esther est très explicite et réaliste. Il n’y a pas de place pour ceux qui ne sont pas motivés !
« Dans le groupe du DAEU, précise-t-elle, il y avait quelques jeunes qui avaient lâché les études, mais surtout des personnes qui avaient déjà travaillé avant ou étaient au chômage et voulaient une seconde chance. Beaucoup ont lâché aux premiers examens. Il faut vraiment être motivé mais cela en vaut la peine. »
À quoi vous a servi le DAEU et comment vous ont accueillis les enseignants ?
« Le DAEU m’a préparé à m’engager dans la licence au niveau scolarité, prise de notes, révisions, entrainements, connaissances en maths, chimie et biologie.
Quant aux enseignants, ajoute-t-elle, ils sont complètement dans leur rôle et attentifs au fait qu’on n’a pas la même capacité d’apprentissage quand on a 45 ans que quand on en a 20. Je les remercie pour cela. »
Quels bénéfices avez-vous tiré de cette reprise d’études ?
« Faire le métier que j’aime !! Avoir un accomplissement professionnel par rapport à mes valeurs et en accord avec moi-même ! Aujourd’hui je serais curieuse de savoir combien de personnes aiment ce qu’ils font ! »
Avec le recul, quel est votre regard sur le DAEU ?
« Si je n’avais pas eu les notions que m’ont apporté le DAEU, qui a été la première étape de ma reconversion, affirme Esther, ça n’aurait pas pu aboutir à ce que je puisse faire la formation que j’avais choisie et avoir un poste en tant qu’ingénieure en prévention des risques. Le DAEU m’a apporté les bases, la structure, le cadre, la rigueur, l’organisation nécessaire pour pouvoir accéder à la licence. »
Que diriez-vous aujourd’hui à quelqu’un qui se pose la question de faire ou non un DAEU ?
« Si quelqu’un veut faire un DAEU aujourd’hui, il faut qu’il ait un but accessible et réalisable. On ne fait pas un DAEU pour devenir astronaute ! (rires).
Et pour faire une licence ou un master, ajoute-t-elle, il faut se donner les moyens d’y accéder car cela demande beaucoup d’énergie et de sacrifices. Mais les portes s’ouvrent quand on est prêt. »
Un dernier conseil ?
« Le pire piège lorsqu’on veut reprendre ses études, c’est le découragement ! Et il arrive toujours à s’immiscer lorsqu’on a parcouru 1/3 du chemin.
Et là, c’est tout ou rien !
Le découragement est le pire ennemi de la réussite ! Il faut bien se préparer et se fixer un but réalisable. Mais, encore une fois, cela en vaut la peine pour avoir un métier dans lequel on se sent bien, à sa place, et en accord avec ses valeurs ! »
Plus d’infos et contacts pour le DAEU, cliquez ici.
Contacts
DEFI – Pôle Formation Tout au Long de la Vie (FTLV)
Campus Saint-Germain-des-Prés
45 rue des Saints-Pères, Paris 6e
8e étage
01 76 53 46 47
daeu-soir@u-paris.fr
formation-continue.defi@u-paris.fr
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