Ce nouveau diplôme inter-universitaire (DIU), sans équivalent à ce jour, ouvre cet automne 2023 à Université Paris Cité, ainsi qu’à Nantes, Angers et Lille. Il s’adresse à toutes et tous les professionnels de santé, de la recherche clinique aux soins.

Sous la houlette de Stéphane Mouly, clinicien interniste et Professeur de thérapeutique, ancien membre du groupe de travail interactions médicamenteuse de l’Agence du Médicament (ANSM), et piloté par Béatrice Saint-Salvi, pharmacologue clinicienne en charge de cette activité depuis 30 ans à l’ANSM, l’ambition de ce Diplôme inter-universitaire est de prévenir efficacement la iatrogénie, encore trop élevée aujourd’hui, en anticipant les risques d’interactions médicamenteuses au cours de la prise en charge thérapeutique de plus en plus complexe des patients, notamment poly-pathologiques.

Aujourd’hui, le risque couvre une réalité trop élevée

Le risque d’interaction médicamenteuse (IAM) est actuellement estimé à l’origine de 7% des hospitalisations et de 4% des décès. En théorie,il devrait avoisiner les 0% pour les interactions connues, celles que l’on peut prévoir, anticiper, contourner, contrôler. Mais il y a les autres, celles qui ne sont pas encore identifiées. Soit parce que le médicament est trop récent, soit parce qu’il est peu prescrit ou que l’événement est rare à l’échelle de la population, sans pour autant être dépourvu de gravité.

Alors comment limiter ce risque, et surtout ne pas passer à côté ? C’est précisément ce que propose ce DIU.

Comment évalue-t-on l’éventualité d’une IAM

Envisager puis confirmer (ou non) l’éventualité d’une interaction médicamenteuse, avant ou après sa mise sur le marché, impose de solides connaissances en métabolisme, pharmacocinétique, pharmacodynamie, pharmacovigilance, pharmaco-épidémiologie et thérapeutique.

Ces disciplines font habituellement l’objet de formations distinctes. Des experts spécialisés en maitrisent une ou deux, rarement davantage. Il n’existe donc pas actuellement de professionnels de santé formés à toute la chaîne d’expertise, depuis les études in vitro jusqu’à l’interprétation d’une observation clinique.

Maîtriser la chaîne d’expertise devient une évidence

C’est justement en combinant, confrontant, analysant, pesant les résultats de multiples sources et études que l’on parvient à détecter, évaluer et écarter (ou pas) le risque d’IAM. Évaluer une IAM, c’est mener une enquête dont l’issue, après synthèse des données disponibles, aboutit à une décision bénéfique pour le patient.

Il fallait donc créer un enseignement global, dispensant les bases de disciplines nombreuses et variées. Au-delà des études requises pour l’AMM, médecins et pharmaciens doivent être en capacité de relier entre eux des événements possiblement contributifs d’une IAM, à l’origine d’un signal.

La transmission du signal constitue le temps zéro, le point de départ pour un médicament déjà commercialisé. Sans signal en amont, pas d’analyse, pas de décision, pas de prévention. Produire une notification éclairée avec une évaluation argumentée permet de prévenir efficacement le risque iatrogène.

La formation

En étant mis en situation avec de vrais dossiers sur plus d’une centaine d’heures, l’apprenant acquiert un véritable savoir faire dans sa pratique pour prévenir la iatrogénie des interactions médicamenteuses.

En agrégeant les concepts essentiels de nombreuses disciplines qui sont enseignées de façon distinctes, ce DIU offre une vision très complète de la pharmacologie clinique, tout en se focalisant sur les interactions médicamenteuses, leur mécanisme et leurs conséquences. Prescrire et délivrer en sécurité est au cœur des préoccupations des professionnels de santé. Avec les connaissances acquises au cours du DIU, l’apprenant gagne en confiance et en maîtrise et peut anticiper les interactions, les contourner ou les contrôler parce qu’il en a compris et retenu les ressorts.

Des débouchés nombreux et variés

À l’issue de ce DIU, de multiples débouchés se présentent auprès de secteurs aussi divers que l’industrie pharmaceutique (R&D), l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM), les Centres Régionaux de Pharmacovigilance (CRPV), les Centres d’Évaluation et d’Information sur la Pharmacovigilance-Addictovigilance (CEIP-A), les Centres d’Investigation Cliniques, la Haute Autorité de Santé (HAS), l’Institut National du Cancer, les Établissements d’Accueil Médicalisé (EAM), les Agences Régionales de Santé et autres organismes de santé publique….

Cette formation s’adresse à…

… tous les professionnels de santé confrontés au quotidien au risque d’interaction médicamenteuse, soit au stade de la recherche, soit directement avec des patients.

 

 

Contacts

DEFI – Pôle Formation Continue Universitaire (FCU)

 

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dudiu.fcu.defi@u-paris.fr

 

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Du lundi au vendredi
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Aile C – 1er étage
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