Ce nouveau diplôme d’université, unique en son genre, ouvre cet automne à Université Paris Cité et s’adresse à toutes et tous les professionnels de santé, de la recherche clinique aux soins.

Sous la houlette de Stéphane Mouly* et piloté par Béatrice Saint-Salvi*, l’ambition de ce Diplôme d’Université est de prévenir efficacement la iatrogénie, encore trop élevée aujourd’hui, et d’anticiper les risques d’interactions médicamenteuses au cours de la prise en charge thérapeutique de plus en plus complexe des patients notamment poly-pathologiques.

Aujourd’hui, le risque d’IAM est non négligeable

Le risque d’interaction médicamenteuse (IAM) est actuellement estimé à l’origine de 7% des hospitalisations et de 4% des décès, ce qui est tout sauf anodin.

Comment évalue-t-on l’éventualité d’une IAM

Envisager puis confirmer (ou non) l’éventualité d’une interaction médicamenteuse, avant ou après sa mise sur le marché, impose de solides connaissances en métabolisme, pharmacocinétique, pharmacodynamie, pharmacovigilance, pharmaco-épidémiologie et thérapeutique.

Ces disciplines font habituellement l’objet de formations distinctes. Des experts spécialisés en maitrisent une ou deux, rarement davantage. Il n’existe donc pas actuellement de professionnels de santé formés à toute la chaîne d’expertise, depuis les études in vitro jusqu’à l’interprétation d’une observation clinique.

Maîtriser la chaîne d’expertise devient une évidence

Or, c’est justement la somme des résultats de toutes ces connaissances et expérimentations qui permet de détecter, évaluer et écarter (ou pas) le risque d’IAM. Évaluer une IAM, c’est mener une enquête dont l’issue, après synthèse des données disponibles, aboutit à une décision bénéfique pour le patient.

Il est ainsi apparu indispensable, pour Béatrice Saint-Salvi et Stéphane Mouly, de mettre en place un enseignement transversal, qui dispense les bases de toutes les disciplines impliquées.

En effet, au-delà des études requises pour l’AMM, médecins et pharmaciens doivent pouvoir relier entre eux des événements possiblement constitutifs d’une IAM, à l’origine d’un signal. Une notification éclairée et une évaluation argumentée permettent alors de prévenir efficacement le risque iatrogène.

Des débouchés nombreux et variés pour cette formation

À l’issue de ce DU, de multiples débouchés se présentent auprès de secteurs aussi divers que l’industrie pharmaceutique (R&D), l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM), la Haute Autorité de Santé (HAS), l’Institut National du Cancer, les Établissements d’Accueil Médicalisé (EAM), les Centres Régionaux de Pharmacovigilance (CRPV), les Centres d’Évaluation et d’Information sur la Pharmacovigilance-Addictovigilance (CEIP-A), les Centres d’Investigation Cliniques, les Agences Régionales de Santé et autres organismes de santé publique….

Cette formation s’adresse à…

… tous les professionnels de santé confrontés au quotidien au risque d’interaction médicamenteuse, soit au stade de la recherche, soit directement avec des patients.

 

* Stéphane Mouly est clinicien interniste et professeur de thérapeutique, ancien membre du groupe de travail Interactions Médicamenteuses de l’Agence du Médicament (ANSM)

** Béatrice Saint-Salvi est en charge des interactions médicamenteuses depuis 30 ans à l’ANSM

 

 

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